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La température de ces derniers jours n'est pas très élevée pour la saison, mais dès que les rayons du soleil traversent les nuages, les cistudes sont de sortie.
Ici un individu en compagnie de mouette rieuse en pleine nidification.
Cette tortue aquatique est la seule représentante de la famille des Eymidae sur le vieux continent où sont actuellement distinguées 13 sous-espèces.
De cette espèce protégée sur le territoire français, trois formes sont recensées :
Deux formes attachées à une lignée originaire d'Italie : c'est la lignée galloitalica qui est présente dans le département du Var sous la forme Emys
orbicularis (galloitalica) galloitalica et en Corse sous la forme Emys orbicularis (galloitalica) lanzai,
L'autre occupant le reste du pays, est rattachée à une lignée originaire de la Plaine du Danube l'Emys orbicularis orbicularis.
Mais la rencontre des deux formes continentales semble présenter des individus intermédiaires dans le sud de la France en particulier en Camargue.
Les populations françaises les plus connues se trouvent :
- dans le centre et l’ouest avec des effectifs principalement localisés en Brenne (36) et dans le marais de Brouage (17)
- dans le Sud avec la basse vallée du Rhône (Camargue et marais environnents) et le Var (massifs des Maures et Esterel) et quelques populations résiduelles dans le Gard, l’Aude, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
- sur le pourtour de la Corse avec des concentrations dans les étangs de la côte orientale (ex. Biguglia) mais aussi sur la côte occidentale (Delta du Fangu).
La Cistude affectionne les zones de faible altitude ; cependant, des observations ont été rapportées sur la partie sud du continent (Var) et en Corse à plus de 500 m d'altitude.
Observation exeptionnelle
En fin de journée, repérée par l'un de mes enfants, une cistude creusait au bord d'un chemin, dans de la terre sableuse, un puit destiné à l'accueil de sa ponte. Durant cette opération de terrassement elle humectait régulièrement le sol pour le rendre plus facile à creuser.
Afin de ne pas troubler ce moment délicat nous avons laisser Mme cistude tranquille en même temps que le couché du soleil.
Rencontre avec la sous espèce Emys orbicularis (galloitalica) lanzai sur la côte occidentale de la Corse.
Attention de ne pas confondre la cistude avec l'une de ses cousines venues du continent américain, la fameuse "tortue de Floride" (Trachemys scripta).
Cette dernière se distingue rapidement de la cistude par la présence d'une tache rouge sur les tempes.
Une autre espèce la tortue Serpentine (Chelydra serpentina) est également signalée dans plusieurs départements.
Répartie à l'ouest de la méditérannée et sur le bord nord-ouest de l'Afrique, l'Emyde lépreuse est rare et très localisée en France.
Le saviez vous ?
L'origine de son nom à pour origine les premiers specimens examinés par Schweigger - le descripteur de l'espèce - qui présentaient des sutures entre les écailles infecteés lui évoquant la lèpre.
Serez vous la retrouver sur la photo ci-dessous ?
Observer la cistude d'Europe en France n'est pas très difficile, mais en compagnie de l'Emyde lépreuse (à droite) c'est beaucoup plus rare.
Un grand merci à Christine et Pierre JULIAND pour l'autorisation de publier ce beau trio qu'ils ont photographié en Ardèche.
La Cistude d’Europe
(Emys orbicularis)
Plan national d'actions 2010-2014
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/PNA/PNA_Cistude_2010-2014.pdf
La Hulotte n°75 (1998)
La tortue d'eau douce
Un numéro de la Hulotte entièrement consacré à la Cistude d'Europe
Stantari
Les cistudes à l'étude
n°6 (Août-Octobre 2006)
pages 18 à 24
Spécifiquement sur la cistude présente en Corse : Emys orbicularis (galloitalica) lanzai